Tout a commencé par la passion de M. Jean-Pierre Morin pour la nature et les oiseaux en se promenant régulièrement dans le cadre magnifique de la vallée du Goëlo à Ploufragan (20 ha parcouru par un chemin de 4 km). C'est un endroit admirablement entretenu par le service des jardins de la ville. Petit paradis pour les oiseaux. Il a eu l'idée de poser des nichoirs à mésanges.
Le projet s'est réalisé avec l'aide précieuse de l'Association des commerçants et artisans du Carpont du centre commercial du centre Leclerc qui nous a aidé dans cette merveilleuse démarche en le finançant. Sans oublier le soutien de la ville de Ploufragan.
Alors une petite équipe s'est formée autour du projet. Il nous fallait trouver une personne qui pouvait nous fabriquer assez rapidement des nichoirs car Monsieur Mésange va bientôt commencer à prospecter pour trouver un futur endroit pour nidifier. La mésange est un oiseau cavernicole ; c'est-à-dire qu'il a besoin d'un trou (mur, branche, tronc, vieille pompe à eau....) pour fonder une famille. On peut l'aider dans cette tâche, en posant des nichoirs.
En une semaine notre retraité M. Jean-Claude Sautier passionné d'oiseaux nous a fabriqué dix magnifiques nichoirs. Une vraie oeuvre d'art, un travail parfait ! Nos compagnons vont sûrement aimer ce logis quatre étoiles ! Le temps presse, le soleil commence à réveiller la végétation et les oiseaux commencent à défendre leur territoire. Le matin on les entend de plus en plus !
M. Mahé et M. Morin
Première étape : nous les avons posés ce samedi matin avec l'aide entre autre de M. Mahé, maire-adjoint responsable de l'urbanisme, de l'environnement et du cadre de vie de la ville de Ploufragan.
Pour la deuxième étape pendant les prochaines vacances de la Toussaint nous allons prendre plus le temps de faire partager notre passion des oiseaux. Avec l'aide d'enfants nous allons procéder à la pose de dix autres nichoirs. La vallée du Goëlo est suffisamment longue pour vingt nichoirs car il faut les espacer d'au moins quarante mètres et trouver les arbres adéquats.
Joël, un des jardinier de Ploufragan
Au mois de mai, nous allons visiter ces nichoirs et nous dirons si ces nouveaux logements ont été occupés.
Mésange charbonnière
Dimanche 14 mai et en plus avec le soleil, plus d'une vingtaine de passionnés se sont donnés rendez-vous pour visiter les douze nichoirs à mésanges que nous avons installés dans le magnifique cadre de la vallée du Goëlo.
Donc René, Philippe, Stéphane, Jean-Noël et moi étaient là pour réaliser cette visite. Il manquait seulement Nelly et Jean-Claude. En plus l'équipe avait invité d'autres passionnés qui pouvaient venir à cette sortie. Pour le résultat on peut parler presque d'un cent pour cent de réussite trois mois après la pose. Sauf quelques déceptions dans deux nichoirs, ce n'est pas courant : une femelle mésange bleue était morte sur son nid en couvant ses oeufs et dans une autre une femelle mésange charbonnière également morte. Heureusement le père a continué à nourrir ses quatre petites. Mais pour le reste superbe : six couples de mésanges charbonnières et cinq de mésanges bleues se sont partagé les logis et c'est en tout plus de quatre-vingt dix petites mésanges qui vont pouvoir s'envoler prochainement. Il leur faut à peu près entre 18 et 20 jours de nourrissage par les parents. On a même constaté dans un nichoir treize petites mésanges bleues.
Souvent les personnes pose la question : pourquoi fabriquer des petites maisons pour les oiseaux, ils peuvent construire leur nid tout seul ? Mais non, les mésanges ont besoin d'un trou pour nicher car se sont des oiseaux cavernicoles. Parfois, elles ont du mal à trouver des endroits pour nidifier et vous pouvez les aider en plaçant chez vous des nichoirs au dernier délai au mois de janvier. On remarque là, un manque puisque que ces douze nichoirs ont bien été occupés.
L'équipe ne manque pas d'occupation : elle va enlever les nichoirs pour les arranger en été pour les remettre avant la saison de nidification. Il y a encore la suite : pose de huit autres nichoirs avec le concours des enfants de l'école de Louis Guilloux car c'est très important de les faire participer.
Numéro du nichoir | Remarques |
1 | 4 jeunes mésanges charbonnières |
2 | Mésange charbonnière sur ses petits |
3 | 6 jeunes mésanges charbonnières + 1 morte |
4 | 4 jeunes mésanges charbonnières mortes et la femelle morte dans le nid |
5 | 8 jeunes mésanges bleues |
6 | 8 jeunes mésanges bleues |
7 | 6 jeunes mésanges charbonnières |
8 | 7 jeunes mésanges charbonnières |
9 | 9 jeunes mésanges charbonnières |
10 | Une femelle mésange bleue morte sur son nid avec des oeufs |
11 | 13 jeunes mésanges bleues |
12 | 12 jeunes mésanges bleues |
Nous voilà déjà au mois de septembre, un grand moment que j'attends depuis plusieurs mois. Je suis aussi attendu par trois classes de l'école Louis Guilloux pour parler de mes protégés. En tout, se sont soixante-deux élèves qui découvrent le monde merveilleux des oiseaux. Je ne suis pas venu seul : Jean-Noël, mon fidèle ami est venu m'aider sans oublier les trois institutrices Sylvianne Marrec, Laetitia Yhuel et Anne-Claire Colomer.
Pour cette première journée : diaporama sur les principaux oiseaux que l'on peut rencontrer près de chez soi ou en se promenant ainsi qu'un passage du film sur les faucons crécerelles qui n'a pas manqué de surprendre.
En général les enfants ne connaissent pas les oiseaux qui sont proches de nous. Je pense même qu'ils ne font pas attention aux oiseaux qui les entourent. A nous de leur montrer que l'on peut observer la vie animal près de chez eux !
La deuxième journée est plus concrète : travaux pratique ! « On pourra enfin aider les oiseaux en fabriquant des petites maisons. »
Monsieur Sautier comme d'habitude nous a préparé les nichoirs. Les morceaux de bois ainsi que les vis pour les assembler sont dans chaque carton. A nous de les reconstituer ! Les enfants par groupe de cinq essayent d'abord de les assembler. Les enfants comprennent assez vite et sans mode d'emploi !
Heureusement que les adultes sont là pour nous aider. J'en profite pour remercier les institutrices pour leur aide très précieuse pour l'organisation de cette journée sans oublier Jean-Noël Minier et Sophie.
Le nichoir commence à prendre forme.
Et une fois fini la construction, nous sommes allés en installer un dans la vallée du Goëlo pour la prochaine saison de nidification.
Comme c'était la crise du logement, avec Jean-Noël nous avons installé dix-neuf nichoirs après les avoir peints pour qu'ils durent plus longtemps.
Le vingtième nichoir sera installé le mardi 22 novembre avec l'école Louis Guilloux de Ploufragan car c'est très important de faire participer les enfants.
Ce fut pour moi un grand bonheur de recevoir M. Gilles Bentz, responsable de la station LPO de l'île Grande et également M. Rémy Moulin maire de Ploufragan et ses conseillés sans oublier les agents municipaux qui font un travail remarquable pour l'inauguration de cette vallée du Goëlo en refuge LPO.
(photo Christian Thonier)
Ploufragan est la première commune des Côtes d'Armor à créer un tel refuge pour le bonheur des oiseaux. D'autres communes peuvent franchir le pas et venir nous rejoindre ! Nous venons de dépasser 260 refuges dans le département. Ces chiffres donnent la mesure de l'importance de cette vallée, site propice à la vie sauvage : vingt hectares parcourus par un chemin de quatre kilomètres où trente espèces ont été recensées.
(photos Christian Thonier)
Je profite de cette occasion pour remercier l'équipe qui s'est formée avec Nelly Mercier, Philippe Cochennec, René Boizard, Stéphane Blaevoet, Olivier Urvoy, notre peinte Jean-Noël Minier et notre menuisier Jean-Claude Sautier. Sans eux, tout ce projet n'aurait pas pu se concrétiser. Et je remercie encore une fois monsieur Gilles Bentz pour son aide.
(photo Claude Olivier)
Pour compléter les vingt nichoirs à mésanges, nous avons posé trois nichoirs à grimpereaux et deux nichoirs de plus grande taille.
Au jardin comme en pleine nature, le matin est le bon moment pour réaliser de belles observations. Les oiseaux sont actifs et n'ont pas encore été dérangés par les occupations humaines. De plus, ce qui ne gâche rien, la nature apparaît souvent dans une lumière de bonne qualité. Le soir représente également un moment favorable, les oiseaux connaissent alors un regain d'activité, et la lumière, chaude, redevient propice à l'étude des oiseaux.
Un observateur attentif ne tarde pas à remarquer quels oiseaux ont leurs habitudes, leurs préférences. Certains, par exemple, restent toujours ou presque dans les arbres, d'autres se tiennent au contraire surtout au sol, d'autres encore aiment prospecter les buissons et les haies.
Certaines espèces prennent soin de se dissimuler le plus possible alors que d'autres recherchent les perchoirs dégagés d'où elles voient et sont vues.
En approfondissant les observations, on constate que les oiseaux aiment davantage telle essence que telle autre. Certains apprécient les conifères, d'autres leur préfèrent les feuillus. Les arbres et arbustes à baies sont visités par des espèces particulières. Bref, il s'agit de saisir ces paramètres écologiques.
